Discours de Saint-Just sur la nécessité de déclarer le gouvernement révolutionnaire jusqu’à la Paix

@herve_hum

À l’époque de la Révolution, les conciliabules et autres réunions secrètes, ça se passait dans les clubs comme celui des Jacobins, il y en avait des milliers en France, et dans les loges de franc-maçons du Grand Orient de France, ce sont eux qui ont piloté la Révolution.

Est-ce que Saint-Just ne faisait pas partie de l’un et/ou de l’autre ?

Les Conseils des ministres sont des des réunions publiques, avec un procès verbal publié, comme l’Assemblée nationale, les conseils municipaux et tous les tribunaux, c’est le principe de la République, tout doit être public, les débats et les audiences sont publics, et à l’inverse tout ce qui est privé a un droit au secret qui est garanti par la Déclaration de 1789.

Il n’y a que le Conseil de Défense qui soit secret, et les audiences mettant en cause des mineurs, pour des raisons légitimes.

C’est pour pouvoir agir secrètement que le Président Macron a utilisé la procédure du Consil de défense pour la crise sanitaire, alors que ce n’est pas du tout prévu pour ça par la Constitution. Il est ainis devenu chef du gouvernement à la place du premier ministre, et il a pu faire gouverner la France secrètement par les cabinets de conseils américains. C’est à proprement parler un coup d’État, et une dictature.

@Shiva Shakti Shanti

J’avais lu les oeuvres choisies de Saint-Just quand j’avais 18 ans, j’étais très enthousiasmé par sa radicalité, son style et son sens de la formule, je me souviens encore des ses affiches quand il était envoyé envoyé en mission à l’Armée du Nord.

"La République,
aux émissaires des armées coalisées qui demandent de parlementer.
La République n’échange, avec les ennemis de la République, que des balles.
Saint Just."

Depuis j’ai lu des histoires de la Révolution, celle de Louis Blanc est une des meilleures. J’ai compris pourquoi Marx disait que la Révolution était une révolution bourgeoise, un coup d’État fait par une classe dominante alors en ascension, la bourgeoisie de robe et de finance, pour prendre par la violence la place d’une autre classe dominante. Tout a été organisé, depuis le 14 juillet 1789 par la parti du Duc d’Orléans, qui voulait instaurer en France une monarchie parlementaire comme l’avait fait Cromwell, c’est-à-dire le régime capitaliste marchand et manufacturier. Le peuple anglais était exploité, Londres était en 1789 couverte de taudis et de mendiants, alors que la France était prospère, en particulier les populations, on le voit quand on lit Voyage en France l’année 1789 de l’agronome anglais Arthur Young, ou le Tableau de Paris de Louis-Sébastien Mercier. Les premières lois de l’Assemblée Nationale ont été pour interdire les associations ouvrières faites pour négocier collectivement des tarifs, et la libéralisation complète de l’usure, c’est-à-dire du prêt à intérêt.
La famillle de Saint-Just avait tout-à-fait le profil de celles de presque tous les acteurs de la révolution, bourgoises impatientes d’être anoblies, la famille de sa mère s’était enrichie comme receveurs, donc en mettant de côté une partie des impôts et redevances collectées. Marat était déjà arrivé à se faire anoblir.

La levée en masse de 300 000 homme était une oppression et une injustice monstrueuse, c’est l’institution d’une corvée militaire, c’est-à-dire un impôt en nature de 5 ans de travail gratuit, ce qui est énorme, d’autant plus injuste que les bourgeois pouvaient pour une modique somme se payer un remplaçant. Sous la IIIe République, la corvée militaire était passée à 7 ans !!

Le Comité de Salut Public avec sa loi des suspects était une dictature sanguinaire, tous ses membres méritaient d’être guillotinés. Il y a eu plus de personnes emprisonnée en 2 ans au nom de la liberté, que pendant les 2000 ans de tyannie qui a précédé. Fouquier-Tinville avait fait imprimer un acte d’accusation, jugement, où il n’y avait plus qu’à mettre le nom, l’incrimination, et cocher la sanction infligée, presque toujours la mort si le malheureux n’avait personne qui intervienne dans les coulisses.